Il n'y a plus qu'à, c'est comme ça.
J'ai le coeur qui saigne.
Hier, je disais, je suis heureuse, ce n'est pas normal d'être heureux à ce point. Le coup de massue n'était pas bien loin, je m'en doutais.
Un an, 4 mois, 16 jours et environ 21h d'amour remis en question. Est-ce qu'on peut aimer la même personne toute sa vie? Est-ce que après tant de bons moments passés ensemble, la vérité peut nous éclater comme ça à la gueulle? Ce n'est même pas un problème de différence... Juste un problème de temps qui passe. De temps qui change. J'en créverai d'amour pour lui, mais lui? Lui qui ne dit rien... Et les larmes qui coulent.
Cette semaine, j'ai rêvé de Celui-Là. Après des mois et des mois sans une pensée pour lui, des mois à essayer de l'enfouir dans un tiroir vérouillé et cadenassé de ma mémoire, voilà qu'il arrive à se manifester dans mes rêves. Tout allait encore bien à ce moment-là, Pauline, la vie. Les sentiments reviennent, le coeur qui bat la chamade et tout ce bordel, sauf que... il m'annonce qu'il est homosexuel. Je me prends ça à la figure comme un verre d'eau glacée. Alors cette personne que j'avais l'impression de si bien connaître parce qu'elle avait toujours fait partis de moi, parce que étrangement, elle me ressemblait tant, que les hasards ne peuvent pas à ce point être, m'annonce que non, jamais. Jamais elle ne me verra comme son autre parce qu'elle est homosexuelle. Je réfléchis et je reste persuadée malgré tout que rien n'arrive par hasard dans cette foutue existance. Alors je me résigne, je trouve enfin le prétexte pour réussir à l'oublier, à me dire que ce n'est pas lui en fait, que je me suis trompée, et j'ai le coeur léger d'avoir réussis à être allée au bout des choses. Je n'ai plus cette sensation d'être passée à côté de quelque chose, je me sens libre, je peux enfin passer à autre chose, la vie est si bien faite.
Sauf que non. Le réveil a sonné.
Retour au froid de la réalité. Cette fois-ci ce n'est pas un verre d'eau, c'est un sceau. L'eau froide s'infiltre partout, insensible. Non il est bien là, quelque part dans la nature, où? Il existe toujours. Même dans ma tête il est là, il n'est jamais partis en fait.
2009, je le reverrai et je saurai.
La vie est un infernal bordel. Je voudrai grandir. Simplement.
Combien de temps cela va-t-il encore durer. La passion est déjà ailleurs mais l'amour, lui est vraiment là. La passion est éphémère, l'amour lui peut durer une éternité, à l'infini. Le risque est de choisir la passion, mais ce risque ne vaut-il pas la peine qu'on le prenne?
J'ai trouvé mon double féminin. Elle fait tout pareil que moi mais avant moi. Moi je ne le sais pas qu'elle le fait alors je le fais et puis je m'apperçois que ça fait déjà un moment qu'elle a eu l'idée avant moi. Elle est ce que je suis et tout ce que j'ai toujours voulu être. Elle est tout ça. Et je la deteste, elle m'insupporte, je ne peux pas rester trop longtemps en sa présence sinon je risquerai de lui sauter au cou, non pas pour l'étreindre amicalement, mais pour l'étrangler. Elle ne sait pas que je suis elle en moins bien, ou peut-être que si en fait. Quoiqu'il en soit, la vie est vraiment une absurdité, une énormité extravagante. Cette fille, je l'ai toujours connu ou presque, je l'ai vu pour la première fois en m'en rendant compte en sixième. Déjà à ce moment-là sans savoir vraiment pourquoi, je ne la supportais pas, surtout parce que c'était une peste je pense. Mais en même temps, j'avais une admiration sans bornes pour elle, elle était "cool", elle était si sûre d'elle. Aujourd'hui, c'est différent, je ne suis plus dupe. Sauf qu'elle a gardé cette confiance en elle qui la rend si géniale, si différente. Chose que je n'ai jamais réussis à atteindre. Et elle m'oripile tellement, elle m'ennerve tellement. "Elle est moi... Si Dieu ne s'était pas foutu de ma gueulle". Elle a une manière de penser qui est tellement pareille que la mienne, elle a des traits de caractère tellement identiques aux miens, et pourtant quand je suis en sa présence, je me fais toute petite tellement j'ai peur de faire un pas de travers, alors je ne suis plus moi. Je me suis toujours demandé ce que ça faisait que de rencontrer quelqu'un de pareille que soit même et surtout du même sexe. Voilà, je sais maintenant. C'est horrible à vivre, on remet tout en question...
A chaque pas dans chacune de tes marches | |
Dans chaque ville de chacun de tes rêves | |
Je serai ton guide | |
Sur chaque route de n'importe quel lieu | |
Dans tous les endroits où tu n'es jamais allée | |
Je serai ton guide |